Commission scolaire au Coeur-des-Vallées et Turcotte (Succession de), 2011 QCCLP 6216

Date de décision: 21/09/2011

Mots-clés: Aide cuisinière, Article 29 LATMP, Décision favorable à la succession de la travailleuse, École, Exposition à l'amiante, Imputation des coûts, Maladie professionnelle pulmonaire, Mésothéliome

La travailleuse a été aide-cuisinière pour l’employeur de 1983 à 2004. En 2007, la travailleuse reçoit un diagnostic de mésothéliome. La CSST conclut que la travailleuse est atteinte d’une maladie professionnelle. L’employeur conteste cette décision. L’enjeu principal est de savoir si le travail de la travailleuse impliquait une exposition à la fibre d’amiante en vertu l’article 29 de LATMP.

La CLP conclut qu’il s’agit d’une maladie professionnelle reconnue en vertu l’article 29 de la LATMP

Pour que la présomption de maladie professionnelle en vertu l’article 29 de la LATMP s’applique, la travailleuse doit démontrer selon une preuve prépondérante :

  • Qu’elle souffre d’une maladie visée dans l’annexe (ce fait est incontesté)
  • Qu’elle a exercé un travail correspondant à la maladie selon l’annexe

Le Tribunal retient que la preuve établie la présence d’amiante dans les tuiles posant un risque d’exposition dans les lieux où la travailleuse circulait et travaillait. Le Tribunal retient aussi que des travaux ont été effectués dans ou sur ces plafonds qui aurait pu augmenter la dispersion de fibres d’amiante, un agent cancérigène reconnu. Même si les niveaux de fibres étaient inférieurs à la norme minimale provinciale, la littérature scientifique ne confirme aucun seuil comme étant sécuritaire et non cancérigène. Le Tribunal conclut que la travailleuse exerçait un emploi impliquant une exposition à la fibre d’amiante, ce qui rend la présomption de maladie professionnelle (l’article 29 de la loi) applicable.

L’employeur plaide que l’exposition n’est pas suffisamment « significative » et que l’absence de fibres d’amiante du type plus cancérigène dans les poumons des travailleurs exclut cette présomption. La CLP rappelle qu’une expertise médicale constitue un élément de preuve qui ne lie pas celui-ci et que les notions scientifiques de certitude scientifique et significativité se distinguent de la preuve prépondérance. Le tribunal note que la littérature médicale ne reconnait pas la nécessité la présence de fibres d’amiante dans les poumons pour reconnaitre un mésothéliome à titre de maladie. La CLP conclut que l’employeur ne parvient pas à renverser la présomption.

La succession de la travailleuse a donc droit aux bénéfices prévues par la LATMP.

Télécharger le document

Résultats connexes

Turgeon et Résidence Jardins de Montarville inc., 2012 QCCLP 3259

Date de décision: 15/05/2012

Mots-clés: Article 2 LATMP, Article 28 LATMP, Aucun antécédent médical, Décision favorable à la travailleuse, Délai de consultation, Délai de déclaration, Effets de la présomption, Entorse dorsolombaire, Hyperextension du dos, Infirmière auxiliaire

S.M. et Centre de santé et de services sociaux A 2013 QCCLP 185

Date de décision: 14/01/2013

Mots-clés: Accouchement, Article 2 LATMP, Article 224 LATMP, Bébé, Cadre normal du travail, Condition personnelle, Décès, Décision favorable à la travailleuse, Événement imprévu et soudain, Événement traumatisant, Infirmière, Lésions psychique, Nouveau-né, Obstétricienne, Problèmes familiaux, Stress post-traumatique

Vermette et Maçonnerie Pouliot inc. (F) 2023 QCTAT 957

Date de décision: 28/02/2023

Mots-clés: Article 151 LATMP, Article 152 LATMP, Atteinte permanente, Décision favorable au travailleur, Douleurs chroniques, Entorse lombaire, Intervention chirurgicale, LMRSST, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, Maçon, Matelas orthopédique, Portée rétroactive, Réadaptation sociale, Usure