Gendron et Société Radio-Canada, 2014 QCCLP 2849
Date de décision: 13/05/2014
Mots-clés: Acouphènes, Alerte aux décibels, Article 2 LATMP, Blessure survenue par le fait ou à l'occasion du travail, Décision favorable au travailleur, Événement imprévu et soudain, Journaliste, Reporter, Surdité, Surdité professionnelle, Telex, Traumatisme sonore
Le travailleur est reporter national. Un diagnostic d’acouphènes est émis suite à un son aigu et très fort issu de son télex porté à son oreille et il dépose une réclamation à la CSST, qui refuse cette dernière.
Le travailleur plaide l’évènement imprévu et soudain, selon l’article 2 LATMP.
Le 6 novembre 2012, le travailleur, qui est reporter national et animateur, est à Boston pour couvrir les élections américaines. Quelques minutes avant midi, il se prépare pour faire un reportage télé en direct de Boston pour Montréal. Il porte son « telex » dans l’oreille droite et l’ajustement du son se fait. On entend le travailleur à Montréal, mais lui n’entend pas la journaliste de Montréal. Les techniciens s’affairent à régler le problème et à un moment donné, le travailleur reçoit un son aigu et très fort dans l’oreille droite. Le travailleur a eu un geste de recul tout en arrachant le « telex » de son oreille.
Le Tribunal explique que dans le cas qui nous occupe, il n’est nullement question de la survenance d’une maladie professionnelle ni d’une récidive, rechute ou aggravation. C’est sous l’angle de l’accident du travail que la réclamation doit être analysée.
Le présent Tribunal estime que les acouphènes, même s’ils demeurent d’origine subjective, puisque non objectivables par l’examinateur, ne peuvent être rejetés du revers de la main comme ne constituant pas une lésion au sens de la Loi.
Le travailleur est indemnisé pour un traumatisme sonore (un seul évènement imprévu et soudain, survenu par le fait de son travail).